Pour une histoire commune de la littérature et de la peinture, Annie Mavrakis, Paris, L’Harmattan, coll. Littérature comparées, 2008, 306 p., 9782296065956, 28€.
Disponible chez l’éditeur en papier + édition numérique.
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Depuis le XIX ° siècle, l’espace d’échange et de partage défini par la fiction et la représentation a été progressivement évacué des œuvres plastiques. « La Figure du Monde » fournit des outils théoriques pour penser l' »histoire commune » de la littérature et de la peinture, ouvrant un champ d’étude inexploré jusqu’ici. Le point de départ du livre est la situation de notre temps. A côté de l’étude systématique des classiques, plusieurs chapitres font entendre la voix d’auteurs du XX ° siècle, d’Artaud, Genet ou Leiris à Bonnefoy, Butor, Handke ou Michon. Si leurs textes s’appuient sur ces grands « intempestifs » que furent Balthus, Hopper, Giacometti ou Bacon, ils éclairent aussi autrement l’oeuvre de peintres modernes comme Cézanne ou Van Gogh.
Ce livre aura atteint son but s’il parvient à faire entendre leur voix, mais aussi celle des écrivains de notre temps qui, s’appuyant notamment sur des artistes intempestifs comme Hopper, Giacommetti, Bacon ou Balthus, ont compris que la survie d’une peinture ayant affaire au monde et au sens était nécessaire. D’Artaud à Bonnefoy, de Genet à Leiris, Handke ou Michon, ils nous invitent à reprendre confiance dans l’art. Ecoutons-les car leurs interventions, apparemment dispersées et vagabondes, se répondent et convergent de plus en plus vers un même espoir de voir revenir les peintres au sein de l’espace commun des arts.