EXPOSITIONS
Londres, National Portrait Gallery :
Francis Bacon: Human Presence jusqu’au 19 janvier 2025.
https://www.npg.org.uk/whatson/exhibitions/2024/francis-bacon-portraits
Worcester, Musée d’art :
Réimaginer le corps : Nus du XXe siècle de la Tate du 23 novembre au 9 mars
https://www.francis-bacon.com/node/13469
Monaco , MB Art Fondation :
Francis Bacon : Graphic Works, jusqu’au début 2026.
Mouans-Sartoux (Alpes maritimes) :
Francis Bacon and The Golden Age of Design, Donation Albers-Honegger, jusqu’au 5 janvier 2025.
PARUTION :
Martin Harrison & Sophie Pretorius, Revisions, Francis Bacon in the act of painting, The Estate of Francis Bacon / Thames & Hudson / MB art Fondation
https://www.francis-bacon.com/revisions
« Il serait intéressant de photographier ces choses tout le temps, afin de pouvoir voir ce que l’on a perdu et ce que l’on a gagné. » – Francis Bacon, 1975
PRÉSENTATION
Les œuvres de Bacon ont souvent beaucoup perdu et beaucoup gagné après avoir quitté son atelier, car il trouvait souvent le moyen de modifier, d’améliorer ou de détruire ses peintures, même lorsqu’elles étaient accrochées aux murs des galeristes et des collectionneurs. De l’absence soudaine d’une cigarette dans Study of a Portrait of a Man, 1967, à la suppression de la figure centrale de Richard Chopping dans le panneau central de Triptych 1974-77 , les révisions de Bacon varient considérablement en termes d’échelle et d’intention. Les diptyques deviennent des triptyques, des détails apparemment importants disparaissent sans cérémonie et des personnages voyagent d’une œuvre à l’autre comme des fantômes.
De nombreux artistes modifient leurs peintures en cours de réalisation, mais il existe peu de traces photographiques. L’œuvre de Francis Bacon constitue une rare exception. Avec les versions originale et finale présentées côte à côte pour la première fois, Revisions: Francis Bacon in the Act of Painting offre des aperçus détaillés et inédits sur Bacon le créateur : son processus, ses intentions et ce qui fait ou non un « Bacon », selon l’artiste lui-même.
Triptyque 1974/77
Bacon retouchait souvent ses toiles et pouvait aller jusqu’à en faire des remake. Dans Triptyque 1974/77, c’est 3 ans après avoir achevé son triptyque qu’il décide d’en modifier significativement le panneau central.
Panneau central du Triptyque 74/77 (version retouchée à droite)
À noter que Bacon ne s’est pas contenté de supprimer l’étrange personnage allongé au premier plan. Il a fait disparaître l’espèce de piste circulaire qui clôturait l’espace à l’avant comme pour dégager visuellement l’accès aux autres figures : les deux portraits issus de photos (retrouvées dans son atelier) et surtout l’homme agenouillé devant eux.